Gabriel BANAT le Spécialiste de Saint-Georges

Natif de Roumanie, violoniste concertiste, formé à Budapest en Hongrie,

Gabriel Banat s’est installé aux Etats-Unis après la 2e guerre mondiale. Se produisant en public depuis l’âge de 12 ans, il a effectué des tournées mondiales avant de faire partie du New York Philharmonic en 1970.

Sa passion pour la recherche des sources originales de partitions de musique lui a fait redécouvrir (en Pologne) les holographes des concertos de Mozart pour violon qu’il a publiés en fac-simile (Raven Press, 1986). Auparavant, il avait compilé et publié « Masters of the Violin », couvrant deux siècles de compositeurs pour violon (Johnson Reprint, 1981).

Le troisième volume de cette série a été consacré aux concertos du Chevalier de Saint-Georges, y compris celui que Banat a joué en première mondiale à New York et à Tokyo. Une monographie de 1990 sur ce compositeur dans Black Music Research Journal, une communication sur Saint-Georges dans The New Grove, en 2000, et dans le Dictionary of Black Composers, ont abouti à cette biographie.  Banat et Diana, son épouse, également violoniste, vivent à Dobbs Ferry, N.Y. et à Begur en Espagne.

par guadeloupeattitude • Posté dans Non classé

ROBERT W. GUTMAN parle de Gabriel BANAT

« Voici le premier exposé érudit et vraiment fiable de la carrière éclatante du Chevalier de Saint-Georges.

Gabriel Banat traite ses compositions avec autant de brio qu’il présente les détails fascinants de cette vie tumultueuse. Ce livre constitue un ouvrage de référence.

Banat, violoniste réputé, s’avère un maître de la plume et offre au lecteur une biographie magnifiquement écrite qui corrige les erreurs qui, jusqu’alors, avaient obscurci les accomplissements de cet homme remarquable. »

ROBERT W. GUTMAN, auteur du livre « Richard Wagner, The Man, His Minci, and His Music, and of Mozart:Une Biographie Culturelle ».

GEORGE JELLINEK parle de Gabriel BANAT

« Gabriel Banat, violoniste éminent et musicologue érudit, rend justice à la vie extraordinaire de Saint-Georges en faisant la part de ses motivations et de ses contradictions. Il y a eu précédemment des tentatives pour clarifier les multiples facettes de l’histoire de ce compositeur mais ces auteurs n’ont pu prendre connaissance des recherches approfondies de M. Banat. Mettant en lumière maints aspects grivois de la vie sociale du XVIIIe siècle en France, cet ouvrage replace Saint-Georges comme un lien entre ses prédécesseurs baroques et les compositeurs virtuoses du siècle suivant tels que Liszt et Paganini. »

GEORGE JELLINEK, auteur, critique et animateur de « The Vocal Scene », progamme national sous licence de la station de radio WOXR’S.

Le Chevalier de Saint-Georges – Virtuose de l’Epée et de l’Archet

Il faudrait se donner bien du mal pour trouver le sujet d’un roman d’aventures plus captivant que l’histoire bien réelle du Chevalier de Saint-Georges. Né en 1745 sur l’île de la Guadeloupe, Joseph est le fils illégitime d’un Français, propriétaire de plantation, et d’une jeune esclave africaine, sa maîtresse.

A l’âge de 7 ans, son père l’amène en France pour y faire ses études. Bien vite, il éblouit tout le monde par ses prouesses physiques, particulièrement dans l’art de l’escrime, attirant l’attention de Louis XV qui fait de lui un « gendarme du Roi » et un « chevalier ». C’est ainsi que débute l’ascension à nulle autre pareille de ce « jeune mulâtre » dans cette société française élitiste, et même dans celle de la cour de Versailles.

A l’âge de 25 ans, cet escrimeur réputé étonne le Tout Paris en devenant un virtuose du violon au sommet de son art. Nommé chef d’orchestre de la  « meilleure formation symphonique de Paris », il compose des symphonies, des concertos, des pièces pour quatuors d’archet et des opéras, devenant ainsi le premier compositeur classique d’origine africaine. Prenant une part active dans le mouvement abolitionniste, il adhère aux idéaux de la Révolution, avec l’espoir de voir la fin de l’esclavage. Il s’engage dans les rangs de

La Garde Nationale

et obtient ensuite le commandement d’un régiment de hussards, composé « d’hommes de couleur ». Il se bat durant la campagne des Flandres et plus tard sur les champs de la mort lors de la révolte des esclaves à Haïti.

A travers les âges, Saint-Georges devient un sujet de légende dont certains éléments se retrouvent dans des livres biographiques de chercheurs. En se fondant sur des documents, publiés ici pour la première fois, Gabriel Banat distingue les faits réels de la fiction, restaure l’image authentique de cet homme remarquable et reconsidère l’impact qu’a eu ce premier compositeur afro-américain sur le violon, instrument le plus « humain » entre tous.

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